mercredi 16 janvier 2013

Villages

de John Updike, éditions du Seuil
""Et toi ? Qui es-tu ? J'oublie tout le temps."
Parler d'elle-même la rendait timide, comme si elle craignait de dévoiler une partie trop tendre ou trop honteuse de son corps, ou comme si elle avait du mal à circonscrire son moi.
"Pas un cheval. J'ai l'air d'un oiseau mais, au fond, je suis un beignet.
- Sûrement pas.
- C'est pas mal d'être beignet, constata-t-elle, offensée. Ils sont tolérants. Ils ne sont pas menaçants. Ils ne font de mal à personne."
Il se vit, par ses yeux, comme une forme sombre, planant, faite pour le mal. "Pas même aux autres beignets ?
- Ils n'en rencontrent pas. Les beignets sont trop rares. La majorité des gens sont des chevaux qui se déplacent en troupeau.""

Alors que je calais sur "L'érotisme" de Georges Bataille, John Updike s'est infiltré sur ma table de chevet. C'était bien plus vivant et très démonstratif ...

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