dimanche 15 avril 2012

TGV



Adèle dans le TGV, prend un café au bar. Tailleur rose pâle très moulant, escarpins roses. Elle sourit d’être avec les autres, comme les autres, que certains hommes louchent sur son décolleté. Les cheveux sont rassemblés dans un chignon, on devine à peine qu’ils sont crépus. Elle est heureuse. Elle revient d’un congrès à Paris, levée tôt, course pour déposer Samuel chez la nounou. Reste à rejoindre la voiture, garée loin des parcmètres, faire la route pour retrouver la maison. Samuel sera déjà couché, Fred aura dîné. Elle aura passé une journée exaltante.
Parmi les clients du bar, une  femme, mal fagotée, la regarde avec insistance et semble la juger. Elle lui répond du regard. Oui, elle veut être vue. Oui, elle joue de sa féminité. Non, elle ne souffre pas dans ses chaussures. Non, sa coiffure plaquée ne lui fait pas mal à la tête. C’est très bien comme ça. C’est le prix de l’assimilation, comme dit son père.

3 commentaires:

Adrienne a dit…

je connais de ces jeunes femmes et c'est souvent une souffrance, d'être une Adèle...
joli billet
bonne soirée, bonne semaine!
PS tu ne pourrais pas nous débarrasser de ces horribles chapkas à retranscrire? ils sont vraiment de plus en plus illisibles... désolée de t'embêter avec ça... mais il faut du courage - et du temps! - pour commenter quand on n'est pas blogger)

Céline Laurent a dit…

Je vais voir ce que je peux faire contre les chapkas ... mais je te promets rien. Merci pour ta patience persévérante et pour ton commentaire

Céline Laurent a dit…

Ce soir, j'enlève les chapkas ...