samedi 21 avril 2012

Saturne

d'Eduardo Halfon, éditions meet, "les bilingues", traduit de l'espagnol par Françoise Garnier
"Votre colère lors de notre ultime bagarre, père, me dévore encore. Vos cris résonnent encore en moi comme ces coups de tonnerre qui précèdent la pluie, la pluie qui jamais ne cesse. Insultes et menaces et condamnations. Taillées par un géant. Vous avez avoué, père, votre désir de vous venger de moi. Vous me l'avez crié, vous en souvenez-vous ?"
"Su còlera durante nuestra ùltima batalla, padre, todavìa me està consumiendo. Sus gritos retumban en mì como los truenos que preceden la lluvia, la lluvia que jamàs escampa. Insultos y amenaza y condenas. Como las de un gigante. Admitiò usted, padre, su deseo de vengarse de mì. Asì me lo gritò, Se recuerda ? "
Mon clavier n'est pas hispanique, vous pardonnerez les accents. Ce texte est une lettre adressée au père du narrateur. "Des réflexions sur le suicide, et sur mon père, me hantent." Une lettre où les suicides des écrivains sont égrainés, comme la litanie des saints.

Aucun commentaire: