jeudi 15 septembre 2011

Alouette

Dezsö Kosztolanyi, éditions Viviane Hamy
Classique de la littérature hongroise. Atmosphère poussiéreuse des années 1900. Alouette, trop laide pour trouver un mari, reste avec ses parents vieillissants.
"Ces gens-là sont tous comme inaccessibles. Comme si tous vivaient sur une île, loin du monde, loin des lois humaines. Si encore il y avait un chemin qui vous mène là-bas. Jusqu'à cette île, jusqu'à cette assurance, jusqu'à ce masque. Mais il n'y a pas de chemin. On ne peut pas faire de la vie une comédie, on ne peut pas la vivre en costumes. Il y a des gens pour lesquels il ne reste que la douleur, la douleur informe, implacable, qui n'est bonne à rien et ne sert à rien, à rien qu'à faire mal, mal à l'intérieur duquel ils s'enfoncent, tristesse qui n'est qu'à eux dans laquelle ils creusent toujours plus profond leurs galeries sans fin, mine obscure qui finit par s'effondrer sur eux, ils se retrouvent prisonniers là, et pas de secours."

1 commentaire:

Agnèslamexicaine a dit…

belle, cette métaphore de la mine... vraiment très juste. Merci!