vendredi 11 mars 2011

Bourgeon


 Au début, presque rien, une légère rougeur, une irritation qui traverse l’esprit. En tout cas, cela reste dedans. Cela se frotte aux défenses. Et puis, cela gonfle, car les défenses sont de plus en plus actives. Cela finit par être visible à l’œil. Si on y touche, c’est presque agréable, d’ailleurs, on y revient, sans y faire attention. Un matin, après une longue nuit, c’est mûr : alors là, cela ne peut plus attendre, quitte à s’acharner, quitte à voir du sang, il faut que cela sorte. On presse doucement, puis si cela ne suffit pas, on triture des deux mains. Alors, le résultat est là : pas forcément ce qu’on attendait, mais on est soulagé, car c’est enfin sorti.  C’est là, au bout des doigts : un texte. 

2 commentaires:

Céline Laurent a dit…

Chère Adrienne,
J'ai modifié le paramétrage, j'espère que l'accès aux commentaires vous sera désormais possible.
Cl

Adrienne a dit…

et bien me voilà :-)
je voulais simplement vous souhaiter beaucoup de succès avec votre blog tout beau tout nouveau
et vous dire aussi qu'il peut devenir une activité addictive ;-)