"Il se mit à leur place, tentant d'imaginer les mois d'enfermement, la destruction physique et morale qu'elles avaient subis jour après jour ; mais ce qui réveilla sa colère, ce ne fut pas leur misère, ni la malchance qui rampait autour de leurs personnes, pas plus que la faim qui les avait poussées à prendre des risques et à multiplier les larcins, ou ce long moment où elles étaient restées enterrées vivantes pour ne pas être emmenées dans un lieu plus terrible encore que la mort, mais l'absence, chez cette petite fille, de cette estime de soi infinie que possèdent les enfants, cette croyance primitive que le monde leur appartient, et avec lui, tout l'amour qu'il contient : cette conviction qu'ils ont le droit d'être aimés sans contrepartie."
5 commentaires:
oh dis donc ça a l'air terrible, comme lecture, et pas vraiment de nature à remonter le moral des troupes ;-)
bon week-end!
Je reconnais que l'ambiance est plutôt sombre, mais l'écriture rend ce récit "humainement lisible" ...
tu vas bien?
Oui, oui, je suis un peu absente du clavier en ce moment, faute de temps. Mais j'ai quelques lectures à partager avec vous ... A bientôt et bises à toi
;)
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