Au début, presque rien, une légère rougeur, une irritation qui traverse l’esprit. En tout cas, cela reste dedans. Cela se frotte aux défenses. Et puis, cela gonfle, car les défenses sont de plus en plus actives. Cela finit par être visible à l’œil. Si on y touche, c’est presque agréable, d’ailleurs, on y revient, sans y faire attention. Un matin, après une longue nuit, c’est mûr : alors là, cela ne peut plus attendre, quitte à s’acharner, quitte à voir du sang, il faut que cela sorte. On presse doucement, puis si cela ne suffit pas, on triture des deux mains. Alors, le résultat est là : pas forcément ce qu’on attendait, mais on est soulagé, car c’est enfin sorti. C’est là, au bout des doigts : un texte.