de OKAKURA Kakuzô, éditions Picquier Poche
J'avais lu l'an passé un roman intitulé "le Maître du thé" qui évoquait le grand Rikyû. Les préface et postface de Sen Soshitsu m'ont été très utiles pour situé cette oeuvre, qui fait référence aujourd'hui. Ecrit vers 1905 par un homme à cheval entre les cultures orientale et occidentale, ce texte est d'une étonnante actualité.
"La chambre de thé fut une oasis dans le désert morne de l'existence, où des voyageurs épuisés pouvaient se retrouver et boire à la source commune de l'amour de l'art. La cérémonie évoquait quelque drame improvisé dont l'intrigue se nouait autour du thé, des fleurs et de la peinture. Nulle couleur en disharmonie avec les teintes de la pièce, nul bruit pour rompre le rythme des choses, nul geste pour faire obstacle à l'harmonie, nul mot pour briser l'unité environnante - tous les mouvements devaient être accomplis simplement et naturellement. Telles étaient les visées de notre rituel. Chose singulière, son succès ne s'est jamais démenti. Car une philosophie subtile le gouverne. Le "théisme" n'est autre que le taoïsme déguisé."
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