de Christa Wolf, éditions Alinea
"Cela faisait combien de temps que je n'avais plus écrit de lettres intimes et familières. Que je devais même me forcer à écrire. Je ne le savais plus. Quand avait commencé le temps des lettres "comme si" - lorsque je m'étais résolue à écrire comme si personne n'interceptait les lettres pour les lire ; comme si j'écrivais naturellement, confidentiellement. Je ne le savais plus. Tout ce que je savais, c'est que je n'étais plus capable d'écrire des lettres spontanées, et les relations avec des correspondants demeurant au loin s'effritaient. Pouvais-je encore en ressentir du regret ? De l'indignation ? N'était-ce pas devenu pour moi quelque chose qui allait de soi ? Ils vont arriver à leur fin, pensais-je. Et comment, ils vont y arriver."
Découverte grâce à une émission de France Culture.
Lire et écrire : on apprend ça à l'école. Je suis toujours une apprentie lectrice et écrivante, dans le lieu où je vis, la Jutière. Ce blog pour continuer avec et par d'autres amateurs de mots, sur un clavier. Bienvenue à vous.
dimanche 27 janvier 2013
samedi 19 janvier 2013
Let it be
En ce moment, il écoute cette chanson en boucle.
When I find myself in times of trouble, Mother Mary comes to meSpeaking words of wisdom, let it be
And in my hour of darkness she is standing right in front of me
Speaking words of wisdom, let it be
Let it be, let it be, let it be, let it be
Whisper words of wisdom, let it be
And when the broken hearted people living in the world agree
There will be an answer, let it be
For though they may be parted, there is still a chance that they will see
There will be an answer, let it be
Let it be, let it be, let it be, let it be
There will be an answer, let it be
Let it be, let it be, let it be, let it be
Whisper words of wisdom, let it be
Let it be, let it be, let it be, let it be
Whisper words of wisdom, let it be
And when the night is cloudy there is still a light that shines on me
Shine until tomorrow, let it be
I wake up to the sound of music, Mother Mary comes to me
Speaking words of wisdom, let it be
Let it be, let it be, let it be, yeah, let it be
There will be an answer, let it be
Let it be, let it be, let it be, yeah, let it be
Whisper words of wisdom, let it be
A écouter ici
mercredi 16 janvier 2013
Villages
de John Updike, éditions du Seuil
""Et toi ? Qui es-tu ? J'oublie tout le temps."
Parler d'elle-même la rendait timide, comme si elle craignait de dévoiler une partie trop tendre ou trop honteuse de son corps, ou comme si elle avait du mal à circonscrire son moi.
"Pas un cheval. J'ai l'air d'un oiseau mais, au fond, je suis un beignet.
- Sûrement pas.
- C'est pas mal d'être beignet, constata-t-elle, offensée. Ils sont tolérants. Ils ne sont pas menaçants. Ils ne font de mal à personne."
Il se vit, par ses yeux, comme une forme sombre, planant, faite pour le mal. "Pas même aux autres beignets ?
- Ils n'en rencontrent pas. Les beignets sont trop rares. La majorité des gens sont des chevaux qui se déplacent en troupeau.""
Alors que je calais sur "L'érotisme" de Georges Bataille, John Updike s'est infiltré sur ma table de chevet. C'était bien plus vivant et très démonstratif ...
""Et toi ? Qui es-tu ? J'oublie tout le temps."
Parler d'elle-même la rendait timide, comme si elle craignait de dévoiler une partie trop tendre ou trop honteuse de son corps, ou comme si elle avait du mal à circonscrire son moi.
"Pas un cheval. J'ai l'air d'un oiseau mais, au fond, je suis un beignet.
- Sûrement pas.
- C'est pas mal d'être beignet, constata-t-elle, offensée. Ils sont tolérants. Ils ne sont pas menaçants. Ils ne font de mal à personne."
Il se vit, par ses yeux, comme une forme sombre, planant, faite pour le mal. "Pas même aux autres beignets ?
- Ils n'en rencontrent pas. Les beignets sont trop rares. La majorité des gens sont des chevaux qui se déplacent en troupeau.""
Alors que je calais sur "L'érotisme" de Georges Bataille, John Updike s'est infiltré sur ma table de chevet. C'était bien plus vivant et très démonstratif ...
mercredi 9 janvier 2013
Mon pire ennemi est sous mon chapeau
de Laurent Bénégui, éditions Julliard.
Si vous aimez le suspense, n'écoutez-pas l'interview du lien "Julliard" ci-dessus.
"dormir a du bon. Personnellement, j'avais les idées un peu moins sombres, à défaut d'être totalement plus claires. La nuance est de taille, elle trace la frontière entre les névrosés et les autres. Mais on ne se refait pas à mon âge. Et si je commençais une psychanalyse ? Il paraît qu'après dix ou quinze ans de divan certains parvenaient à choisir le calendrier des éboueurs sans hésiter entre la photo du chaton et celle du chiot. J'en étais là lorsqu'elle entra dans la cuisine, un sourire endormi sur le visage, et m'embrassa comme si la journée d'hier n'avait pas existé."
J'ai lu en quelques heures ces quelques trois cents pages : difficile de faire une pause ! Souvent drôle, l'ambiance m'a bien plu : Paris, aujourd'hui.Si vous aimez le suspense, n'écoutez-pas l'interview du lien "Julliard" ci-dessus.
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