De Martin Winckler, éditions P.O.L
"Je ne sais pas quand commence cette curieuse dépendance, je sais qu'elle commence à Pithiviers au moment où je n'écris pas seulement des histoires mais aussi beaucoup de lettres.
Je n'écris pas encore aux écrivains. Je m'adresse à eux dans mes cahiers, car j'ai le vague sentiment qu'ils ne me répondraient pas. Et puis, comme je lis surtout des écrivains américains, j'ignore complètement où je pourrais bien leur envoyer une lettre.
J'écris aux journaux que je lis. Repérant un jour une erreur dans un dessin de John Buscema, sur un Marvel Comic rapporté d'Angleterre, j'écris au magazine pour la signaler - tout en précisant mon admiration pour Buscema et son Silver Surfer. On me répond quelques semaines plus tard en m'envoyant ... deux magazines flambant neufs, illustrés par mon dessinateur favori. Quelques mois plus tard, j'écris à Pilote une lettre très critique à laquelle René Goscinny répondra très gentiment."
Quand Martin Winckler raconte Marc Zaffran ... ou comment naît et grandit un écrivain.
Lire et écrire : on apprend ça à l'école. Je suis toujours une apprentie lectrice et écrivante, dans le lieu où je vis, la Jutière. Ce blog pour continuer avec et par d'autres amateurs de mots, sur un clavier. Bienvenue à vous.
jeudi 29 décembre 2011
mardi 27 décembre 2011
vendredi 23 décembre 2011
La gourmandise
c'est bon la confiture sur les doigts.
C'est bon, c'est sucré, et c'est interdit.
En même temps, c'est amer quand le reproche retentit.
Et j'ai horreur d'être prise, les doigts dans le pot ...
mercredi 14 décembre 2011
La basse cour
Il était une fois une charmante poulette qui voulait devenir cocotte étoile, comme sa maman poule. Poulette rêvait de faire des pointes sur ses ergots, de s’envoler sur la scène des Folies de la Bergère, en agitant son truc en plume. Maman Poule dansait toujours au Cocori Cool, elle invitait souvent sa couvée à venir l’admirer. Quant à papa Coq, c’était le plus fort de la basse cour, car c’était un coq sportif : tous les matins, tour du poulailler en petite foulée, puis séries de pompes aile droite aile gauche, en finissant bien sûr au lever du soleil par un magnifique « Cocorrico ».
Pour apprendre à se dandiner gracieusement, Poulette se rendit dans une école de danse à Volaille ville. Comme la vie était différente de la basse cour : ici, les poulaillers faisaient dix étages, les œufs voyageaient dans des boîtes sur des rails, et surtout, on ne picorait pas les graines à même le sol, non, on se rendait au Mac Graines pour y déguster les « big extra suprêmes des volailles ».
Hélas, Poulette était du genre gourmande, et elle prit rapidement un peu de gras aux cuisses : rien de grave, elle était toujours charmante, mais maman Poule était un peu inquiète: « Combien de « big extra suprêmes des volailles » prends-tu par jour ?». Mais elle se garda bien de lui faire la morale, et lui raconta son dernier spectacle. Poulette adorait jacasser avec sa mère des numéros qu’elles faisaient chacune sur la scène. Papa Coq dit à sa fille : « ma cocotte, un bon entraineur te fera perdre facilement le peu de gras que tu as pris : si te veux, je chercherai pour toi quelqu’un de bien à Volaille ville ». Poulette était ravie des conseils de ses parents, car ce n’était pas toujours facile de faire les bons choix.
Maman Poule avait raconté à Madame Bio poule les aventures de Poulette. Celle-ci s’écria : « Comment ? On laisse les poulettes manger des « big extra suprêmes des volailles », alors qu’elles n’ont pas encore pondu un œuf ? ». Madame Poule Bio venait d’un élevage industriel, s’en été échappée pour suivre un coq de Bruyère, et vivait maintenant dans la basse cour. Ses os étant de mauvaise qualité, elle se déplaçait avec des béquilles. Elle était très soucieuse de l’alimentation, ayant ingurgité pendant des semaines des farines immondes. Dès la fin de la conversation, elle prit le premier vol de corbeaux et direction Volaille ville. Madame Poule découvrit le lendemain dans le journal que Madame Poule Bio avait saccagé avec ses béquilles tous les Mac Graines, et qu’elle était maintenant détenue dans le poulailler de sureté. « Pauvre Madame Poule Bio, pensa Maman Poule, tout ça pour aider ma Poulette ! ».
Poulette, en apprenant la nouvelle, laissa son paquet de chips au maïs, et se rendit aussitôt au sinistre « 22 les poulets ». Là, elle expliqua qu’elle connaissait bien Madame Poule Bio, que celle-ci était peut-être un peu excessive, mais que dans le fond, ce n’était pas une mauvaise poule de Bresse. Poulette et Madame Poule Bio rentrèrent à la basse cour, ailes dans ailes. Maman Poule et papa Coq étaient très fiers de leur Poulette : cette petite avait vraiment un cœur d’or, et pourra se défendre bec et ongles si besoin. Une grande fête fut organisée pour son retour : on dégusta de délicieux vers de terre, et Poulette et Maman Poule firent un duo de volaille, au son du Coq, dont tout le monde se souvint très longtemps.
dimanche 11 décembre 2011
Dresde
en.wikipedia.org |
Martin Walser, "Dorn ou le musée de l'enfance".
dimanche 4 décembre 2011
La coupole pour Adrienne
Ne pouvant pas t'envoyer de commentaire avec photo, voici une image prise l'an dernier : c'était début Décembre, la foule était là, et les cadeaux tombaient du ciel.
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